dimanche 30 avril 2017

Les Vêpres siciliennes (Verdi)



Cette œuvre fut le 1er opéra écrit en Français par Verdi suite à une commande de l’Opéra de Paris. Verdi fit appel au librettiste le plus célèbre du moment, Eugène Scribe, mais comme souvent avec Verdi, leurs relations se dégradèrent et Verdi termina sa composition totalement en désaccord avec l’histoire, Scribe ayant pris des libertés avec la vérité historique, le massacre des Français par les Siciliens n’ayant jamais eu lieu. En juin 1855, la première représentation obtint un triomphe ; 150 représentations furent données au lieu des quarante prévues initialement.

Le thème

L’intrigue se déroule au 13 ème siècle, dans la Sicile occupée par les Français. La Duchesse Elena porte le deuil de son frère, exécuté sur ordre de Monfort, le gouverneur Français. Elena est aimée par Arrigo, un patriote Sicilien mais qui est sans le savoir le fils naturel du gouverneur.

Procida, le chef des patriotes avertit la duchesse que la célébration du mariage sonnera le début de la révolte. Elena veut faire marche arrière mais il est trop tard, les cloches sonnent et le massacre des français commence.

L’air
  • "Merce, dilette amiche" : Elena remercie l’assemblée pour et ses hommages et ses fleurs

L’interprète

Gabriella Dery : chanteuse soprano née en 1933 au Cap et décédé en 2014 à Budapest. Elle était membre à vie de l’Opéra national Hongrois. Entre autre, elle a reçu le prix F. Lizt.

Le compositeur

Giuseppe Verdi : Verdi est né près de Parme en 1813 dans une famille modeste. Il connaît des débuts difficiles dans la vie : il est refusé au conservatoire de Milan pour ses idées politiques, il perd ses deux enfants à quelques mois d’intervalles ; en 1839, il obtient son premier succès à la Scala de Milan mais quelques mois plus tard, il perd son épouse. Cette série se terminera par l’échec d’une comédie à la Scala. Enfin, en 1842, il triomphe avec Nabucco. 

Il s’inspirera des grands maîtres de la littérature pour écrire ses principales œuvres qui, comme sa vie, connaissent une alternance de hauts et de bas. Ces années galères s’achèveront par l’écriture de 3 chefs d’œuvre : Rigoletto (1851), Le Trouvère et Traviata. Sa carrière internationale est désormais lancée, d’autres grandes œuvres suivront à un rythme apaisé: les Vêpres Siciliennes (1855), la Force du Destin (1867), Aida (1871), Requiem (1874), Otello (1887) et Falstaff (1893).

Très engagé politiquement dans l’Italie révolutionnaire il sera élu député en 1861. Il s’éteint à Milan en 1901 ; deux cent mille personnes suivront son enterrement.