
L'oeuvre fut créée en 1762 à Vienne, c'est le trentième opéra composé par Gluck et le plus connu. Il y a eu trois versions supplémentaires, la dernière au 19 ème siècle, revisitée par Hector Berlioz, notamment le rôle titre, initialement prévu pour un castrat, et revu pour une mezzo-soprano.
L'histoire
Orphée accablé par la mort de son épouse Eurydice chante sa tristesse. Hadès, le dieu des enfers, touché par ce chant l'autorise à ramener Eurydice dans le monde des vivants sous réserve de réussir à attendrir les gardiens par son chant.
Sur le chemin du retour, il lui est interdit de regarder en arrière. Evidemment, il ne peut s'empêcher de le faire et Eurydice meurt pour la seconde fois. Gluck a choisi une fin heureuse en ramenant à la vie Eurydice, grace au dieu Amour, touché lui aussi par la peine d'Orphée.
L'air
- "Che faro senza": Orphée chante sa douleur de voir mourir Eurydice pour la seconde fois.
L'interprète
Agnès Baltsa : Mezzo-soprano née en 1944 en Grèce. Elle est reputée pour son talent dramatique. Elle a d'abord étudié le piano puis elle s'est tournée vers le chant. Grace à une bourse "Maria Callas", obtenue à 19 ans, elle poursuit ses études à Munich. Elle a beaucoup chanté avec Von Karajan. Membre de l'académie européenne des sciences et des arts, elle est également compositrice et actrice.
Le Compositeur
Christoph Willibald Gluck : Né en 1714 en Bavière, décédé en 1787 à Vienne. En 1787, il quitte sa famille et gagne sa vie en jouant de la guimbarde; en 1741 après avoir repris ses études musicales, il crée à Milan son premier opéra ; il sera suivi de 5 autres. Il quitte l'Italie en 1745 et s'installe à Londres où il rencontre Haendel.
En 1752, création de son chef d'oeuvre "La Clémence de Titus" à Naples. A partir de cette année là, il s'installe définitivement à Vienne où il créera en 1754 les chinoises pour l'empereur, puis en1756 il re pastore qui connaissent tous deux, un grand succès.
A partir de 1762, création des opéras dits de sa réforme: "Orphée et Eurydice", "Armide" et enfin en 1779, Iphigénie en Tauride avant-dernier ouvrage de Gluck qui poursuit à travers cette oeuvre ce qu'il a appelé sa réforme, c'est-à-dire la recherche de la vérité dramatique avec l'intention d'émouvoir; on peut le considérer comme un précurseur de l'opéra romantique. Après l'échec de son drame lyrique "Echo et Narcisse", il rentre à Vienne, il s'y éteint en 1787 en pleine gloire.