vendredi 25 septembre 2015

Madame Butterfly (Giacomo Puccini)


Historique

D’après une pièce de David Belasco. Crée en 1904 à la Scala, Mme butterfly est le 6 ème opera de Puccini qui a déjà à son palmarès la Boheme, Tosca, Manon Lescaut… et qui s’impose clairement comme le successeur de Verdi.

L’œuvre est née dans la douleur d’un conflit entre Puccini et ses librettistes (nombre d’actes, rythmes des scènes… Puccini fut mal inspiré de ne pas écouter ses librettistes, la première fut un échec si retentissant (huées, sifflets,interruptions…) que l’opéra fut retiré de l’affiche. Le public quitta le théâtre ravi de son esclandre ce qui laissa penser qu’il y avait eu cabale programmée. Puccini modifia son opéra qui fut redonné à Brescia, loin de Milan et obtint dès lors un succès qui ne se démentira plus.

Le thème

L’action se déroule au Japon. Un officier américain, Pinkerton, visite la future demeure qu’il doit occuper lorsqu’il aura épousé la jeune Butterfly; les noces ont lieu mais Butterfly est rejetée par sa famille.

Pinkerton est rappelé en Amérique et son épouse esperera pendant 3 ans son retour lorsqu’un bateau surgit à l horizon et vient à quai mais Pinkerton ne se présente pas immédiatement. Finalement il viendra mais en compagnie de sa nouvelle épouse américaine et seulement pour demander à Butterfly de lui confier l’enfant qu’ ils ont eu ensemble. Celle ci finit par lui donner l’enfant mais elle se poignarde juste après et expire sous les yeux de Pinkerton.

L’air

  • “Un Bel Di Vedremo” : Mme Butterfly est convaincue que Pinkerton reviendra (un jour à l’horizon, une fumée….) et chante son espérance.

L’interprète

Lesley Garret : soprano anglaise née en 1955. Ses enregistrements obtiennent de nombreux disques d’or et d’argent. Elle est commandeur de l’ordre britannique pour services rendus à la musique. Elle est actuellement animatrice sur une radio classique britannique.

Le compositeur

Giacomo Puccini : voir la Boheme.

lundi 21 septembre 2015

La sonnambula (Vincenzo Bellini)


Historique

Nous sommes en 1829 Bellini vient de remporter un grand succès à la Scala avec “L’étrangère (La straniera)”. Trois mois plus tard il essuie un échec avec “Zaira” ; recupérant de larges extraits, il crée ensuite “Les Capulets et Montaigus” et en 1830 il commence la composition de “La Sonnambula”, conte villageois écrit pour la diva de l’époque “La divine Pasta”. Bellini aurait voulu présenter d’abord “Ernani” mais la censure le contraint à renoncer à ce projet.“La Sonnambula” destiné à l’opéra de Milan a été composé en trois mois sur un livret de Romani.

Le 6 Mars 1831, la première est un triomphe et la critique est dithyrambique. Mme Pasta et Mr Rubini en sont les deux premiers interprètes, le public ne tarit pas d’éloges à leur égard.

Le thème

L’action se déroule dans un village Suisse. Amina est une belle orpheline elevée par Teresa la meunière. Amina se prépare à épouser Elvino, mais ce projet de mariage déplait à Lisa l’aubergiste qui fut la première fiancée d’ Elvino. Arrive dans le bourg, Rodolfo, fils de l’ancien Comte. Rodolfo plait beaucoup à Lisa et excite la jalousie mal placée d’Elvino.Au cours d’une crise de sonnambulisme Elvira fait inconsciemment une déclaration d’amour à Rodolfo. Elvino se méprenant et voyant sa fiancée sur le lit de Rodolfo la répudie et tout le village la rejette injustement.

La jeune fille essaie de s’expliquer mais en vain. Elvino retourne auprès de son ancienne fiancée mais juste avant leur mariage, Rodolfo surgit et innocente Amina jetant ainsi un premier doute sur sa réelle culpabilité. A cet instant, Amina, faisant une nouvelle crise de sonnambulisme, preuve de son innocence, apparait marchant sur le bord d’un toit. Elle se réveille dans les bras d’Elvino, très repentant de ses accusations injustes. 


Les airs

  • “Ah! non credea mirarti” : Amina endormie sur le bord du toit chante la brieveté de sa relation d’amour avec Elvino.
  • “Lisa mendace anch’ essa” : Elvino s’aperçoit que Lisa a menti sur la culpabilité d’Amina ; tous se joignent à lui pour lui en faire reproche. 

Les interprètes

Cecilia Bartoli : mezzo soprano née en 1966 à Rome. Elle figure parmi les interprètes actuelles les plus connues. Sa première passion fut le Flamenco qui lui donna beaucoup de sensualité dans l’interprétation et dans ses déplacements scéniques; elle a chanté notamment avec Von Karajan, Daniel barenboim. Elle concentre actuellement ses activités sur les orchestres avec instruments anciens.

William Matteuzzi : tenor italien né à Bologne en 1957 connu pour atteindre le ‘’fa’’ à pleine voix; en 1980 il recoit le prix Caruso. Il se consacre actuellement à l’enseignement et à l’enregistrement des opéras de Monteverdi.

Le compositeur: Vincenzo Bellini : voir Norma.

vendredi 11 septembre 2015

Iphigénie en Tauride (Gluck)


Historique

Cet Opéra en 4 actes sur un livret de Nicolas François Gaillard, créé a Paris en 1779, est né de l’affrontement de deux compositeur, Christoph Willibald Gluck et Piccini, qui travaillèrent sur le même thème. Gluck sortit vainqueur de la confrontation et “son” Iphigenie sera jouée 400 fois entre 1779 et 1829. Ce sera également l’avant dernier ouvrage de Gluck et l’apothéose de “sa reforme” de l’art lyrique. Par une meilleure concordance entre la musique et le livret, avec pour intention d’émouvoir le public en insistant sur les aspects dramatiques, il fut à l'origine du grand virage de cet art. Hector Berlioz dira d’Iphigenie : “l’effet de ses sombres mélodies continua longtemps après et j’en pleurai dans mon lit”.

Le thème

Les grecs Oreste et Pylade ont été chargé de ramener de Tauride la statue de Diane. Iphigenie, sœur d’Oreste et grande prêtresse, vit exilée en Tauride. Pour plaire au roi des Scythes, Iphigenie doit sacrifier un étranger. Oreste et Pylade qui arrivent à ce moment là chez les Scythes sont les victimes toutes désignées.

Au 2ème acte, Oreste, emprisonné mais qui n’a pas révelé son nom, raconte à Iphigenie les malheurs de leur famille. Iphigenie décide d’épargner Oreste mais celui ci refuse et préfère mourir afin de faire libérer son ami Pylade.

Au 4ème acte, Iphigenie s’apprête à sacrifier Oreste qui lui révèle alors son nom. Survint Pylade qui est revenu délivrer Oreste avec ses guerriers. Le roi des Scythes est tué, Diane intervient et la paix revient. (source Thibault Bouchard)

Les airs
  • “O Dei Cagion, Del Mio Dolor” : Iphigenie pleure en apprenant le triste sort de sa famille ( en effet sa mère a tué son père et son frère a tué sa mère! ). “Io Ti Veggio” : Iphigenie veut épargner un des deux prisonniers en lui faisant porter un message en Grèce.

L’interprète

Maria Callas (voir Norma)

Le compositeur

Christoph Willibald Gluck. Il naît en 1714 en Bavière. A 16 ans, il quitte le foyer familial et gagne sa vie en jouant de la guimbarde. Avec l’aide du prince Lobkowitz, il poursuit néanmoins sa formation musicale ; il crée son premier opéra à Milan à l’age de 27 ans. Il rejoint Londres en 1745 ou il rencontre Haendel qui y regne en maître et entend le rester. En 1752, il crée à Naples de sa première œuvre majeure, “la Clémence de Titus”. Il s’installe à Vienne où il résidera définitivement. En 1762, il crée de “Orphee et Eurydice”.

Il crée “Ifigenia” à Paris en 1779 (Iphigenie en Tauride), avant dernier ouvrage de Gluck qui poursuit à travers cette œuvre ce qu’il a appelé sa réforme, c’est à dire la recherche de la vérite dramatique avec l’intention d’émouvoir ; on peut le considérer comme un précurseur de l’opéra romantique. Après l’échec de son drame lyrique, “Echo et Narcisse”, il rentre à Vienne et il s’y éteint en 1787, en pleine gloire .

vendredi 4 septembre 2015

Les Noces de Figaro (Mozart)


Historique

Opéra bouffe (c’est à dire réellement comique) composé d’après la pièce de Beaumarchais’’ le Mariage de Figaro‘’. Il fut le premier des trois opéras écrits en collaboration avec Laura de Ponte. La pièce de Beaumarchais avait été interdite par Frederic II en 1785. le librettiste en expurgea les références politiques et l’œuvre fut approuvée et même soutenue financièrement par l’empereur qui se contenta un peu ridiculement d’exiger le retrait de certaines répétitions dans les airs. La première représentation eut lieu à Vienne en 1786. L’accueil par le public noble fut tout d’abord très mitigé mais l’œuvre fut quand même représentée huit fois cette année là.

Le thème

Susanna et Figaro,tous deux au service du Comte Almaviva préparent leurs noces. Le Comte, loin d’etre un modèle de fidélité, essaie de séduire Susanna et au passage la fille de son jardinier, Barberina. Il est concurrencé par Cherubin, amoureux de toutes les femmes et notamment de la Comtesse. Pour compléter le tableau, la gouvernante du comte, Marcellina, veut empêcher le mariage car Figaro lui avait fait la même promesse. Nous sommes donc en plein vaudeville qui mixe très intelligemment les scènes comiques et la critique des mœurs de la noblesse d’alors. Comme il se doit dans un opéra bouffe tout cela se terminera très bien pour tout le monde.

Le compositeur : Mozart (voir la flute enchantée)

Les airs

  • “L'ho Perduta…Me Meschina!” : cavatine de Barberine qui exprime ses doutes et ses craintes. La cavatine est une petite pièce musicale écrite pour soliste et sans reprise “Voi Che Sapete” : auto portrait de Cherubin qui s’étale sur ses ressentis

L’interprète

Teresa Berganza : mezzo soprano, née a madrid 1935. Une des plus grandes mezzos du XXème siècle, elle se situe comme une des virtuoses de Mozart. Elle s’est révelée en 1957 à Aix en Provence dans’’ Cosi Fan Tutte’’ ; elle est la référence dans les roles de Cherubin ( les Noces…) de Rosina (le Barbier…), ou Carmen. En 1979 elle tient le role de Zerina dans le film “Don Giovanni’’ de Joseph Losey.