vendredi 11 septembre 2015

Iphigénie en Tauride (Gluck)


Historique

Cet Opéra en 4 actes sur un livret de Nicolas François Gaillard, créé a Paris en 1779, est né de l’affrontement de deux compositeur, Christoph Willibald Gluck et Piccini, qui travaillèrent sur le même thème. Gluck sortit vainqueur de la confrontation et “son” Iphigenie sera jouée 400 fois entre 1779 et 1829. Ce sera également l’avant dernier ouvrage de Gluck et l’apothéose de “sa reforme” de l’art lyrique. Par une meilleure concordance entre la musique et le livret, avec pour intention d’émouvoir le public en insistant sur les aspects dramatiques, il fut à l'origine du grand virage de cet art. Hector Berlioz dira d’Iphigenie : “l’effet de ses sombres mélodies continua longtemps après et j’en pleurai dans mon lit”.

Le thème

Les grecs Oreste et Pylade ont été chargé de ramener de Tauride la statue de Diane. Iphigenie, sœur d’Oreste et grande prêtresse, vit exilée en Tauride. Pour plaire au roi des Scythes, Iphigenie doit sacrifier un étranger. Oreste et Pylade qui arrivent à ce moment là chez les Scythes sont les victimes toutes désignées.

Au 2ème acte, Oreste, emprisonné mais qui n’a pas révelé son nom, raconte à Iphigenie les malheurs de leur famille. Iphigenie décide d’épargner Oreste mais celui ci refuse et préfère mourir afin de faire libérer son ami Pylade.

Au 4ème acte, Iphigenie s’apprête à sacrifier Oreste qui lui révèle alors son nom. Survint Pylade qui est revenu délivrer Oreste avec ses guerriers. Le roi des Scythes est tué, Diane intervient et la paix revient. (source Thibault Bouchard)

Les airs
  • “O Dei Cagion, Del Mio Dolor” : Iphigenie pleure en apprenant le triste sort de sa famille ( en effet sa mère a tué son père et son frère a tué sa mère! ). “Io Ti Veggio” : Iphigenie veut épargner un des deux prisonniers en lui faisant porter un message en Grèce.

L’interprète

Maria Callas (voir Norma)

Le compositeur

Christoph Willibald Gluck. Il naît en 1714 en Bavière. A 16 ans, il quitte le foyer familial et gagne sa vie en jouant de la guimbarde. Avec l’aide du prince Lobkowitz, il poursuit néanmoins sa formation musicale ; il crée son premier opéra à Milan à l’age de 27 ans. Il rejoint Londres en 1745 ou il rencontre Haendel qui y regne en maître et entend le rester. En 1752, il crée à Naples de sa première œuvre majeure, “la Clémence de Titus”. Il s’installe à Vienne où il résidera définitivement. En 1762, il crée de “Orphee et Eurydice”.

Il crée “Ifigenia” à Paris en 1779 (Iphigenie en Tauride), avant dernier ouvrage de Gluck qui poursuit à travers cette œuvre ce qu’il a appelé sa réforme, c’est à dire la recherche de la vérite dramatique avec l’intention d’émouvoir ; on peut le considérer comme un précurseur de l’opéra romantique. Après l’échec de son drame lyrique, “Echo et Narcisse”, il rentre à Vienne et il s’y éteint en 1787, en pleine gloire .